• ÉTUDES, TRAITEMENT ET CONSEIL - ODEURS / COV

  • Jean-Loïc Ray ⎜ 06 71 30 31 87


Méthodologie pour l’étude et le traitement des émissions odorantes et COVs

Une stratégie cohérente de gestion des nuisances olfactives, des émissions de COV sur un site industriel nécessite un diagnostic préalable visant à une meilleure connaissance de l’importance relative des différentes sources de composés odorants, de la situation en terme réglementaire ou perception des riverains et donc des objectifs qualitatifs et/ou quantitatifs à atteindre.

Cette méthodologie permet d’optimiser le suivi et la mise en place des solutions de contrôle, de gestion ou de traitement des composés clés pour atteindre les objectifs définis durant cette phase initiale

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AUDIT ET ETAT DES LIEUX DES SOURCES

La première étape se doit d’intégrer le contexte règlementaire, l’environnement du site en terme d’activités, de biotope et bien sûr des riverains et collectivités proches.

On commence ensuite à lister les sources et les données existantes sur les émissions et caractéristiques de ces sources

Au cours de la première phase, une liste des sources du site est définie de manière à être le plus exhaustif possible – cet exercice de recensement reste difficile mais primordial pour définir le plan d’action. En effet, un diagnostic subjectif basé sur les perceptions au voisinage immédiat des ouvrages tend à surestimer l’importance des sources ponctuelles et, au contraire, à minimiser celle des sources intrinsèquement peu odorantes, mais qui ont une grande surface d’échange avec l’atmosphère.

Les grands types de sources ou évènements pouvant générer l’émission de COVs, odeurs ou particules

  • Effluents canalisés : rejetés à travers une cheminée, etc.
  • Ouvrages à l’air libre de surfaces importantes à l’origine « d’émissions diffuses surfaciques » : décanteurs, lagunes, bassins d’aération, etc.
  • Sources « d’émissions diffuses » pouvant provoquer des odeurs intenses à proximité : évents, puisards, bâtiments renfermant certains procédés générateurs d’odeurs, etc.
  • Opérations annexes comme le nettoyage d’ouvrages, les purges ou les incidents d’exploitation qui peuvent provoquer des émissions odorantes soudaines et importantes.
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INSPECTION DES SOLUTIONS ET ÉQUIPEMENTS EN PLACE

Pour cette phase on va s’attacher à évaluer les points suivants

  1. Efficacité de l’épuration : Vérifier la performance du système en termes de taux de réduction des polluants. Pour les biofiltres, cela inclut l’évaluation de la charge microbienne et la capacité biologique à dégrader les composés. Pour les tours de lavage, il est crucial d’analyser l’efficacité de la neutralisation chimique et l’équilibre du pH. En ce qui concerne l’adsorption sur charbon actif, la capacité d’adsorption et la saturation du charbon doivent être suivies de près.
  2. Maintenance et durabilité : Examiner l’état général de l’équipement, la fréquence et l’efficacité des opérations de maintenance. Les biofiltres nécessitent un suivi de l’humidité et des nutriments, tandis que les tours de lavage exigent une attention particulière aux encrassements et dépôts. Pour les dispositifs à charbon actif, il est important de surveiller l’usure et la fréquence de régénération ou de remplacement du média.

OBJECTIF

Définir des objectifs de qualité de l’air sur un site industriel peut s’avérer complexe, car ils varient en fonction du contexte, des parties prenantes et de la politique de l’entreprise. Un partage et une vision commune sont essentiels.

Pour une installation classée (ICPE), les principaux objectifs incluent :

  1. Réduction des émissions polluantes : Minimiser les rejets de particules, gaz toxiques, et composés organiques volatils (COV) à l’aide de technologies adaptées, en évitant le sous ou le surdimensionnement des systèmes de traitement.
  2. Surveillance et transparence : Assurer le suivi en temps réel et la transparence des données pour garantir la conformité réglementaire et anticiper les inspections, tout en renforçant la confiance des parties prenantes.
  3. Amélioration continue : Optimiser régulièrement les procédés, améliorer l’efficacité énergétique et réduire les coûts pour intégrer les meilleures pratiques et technologies.

Ces objectifs, bien mis en œuvre, permettent de respecter les normes, de protéger l’environnement et de garantir la durabilité des activités industrielles.

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LA BOITE A OUTILS : ANALYSES, SUIVI

Analyse Physico-Chimiques

Ponctuelles / Continues

Directe / Avec Prélèvements et Analyses en laboratoire


L’évaluation des émissions odorantes peut être abordée par 3 voies complémentaires.

Analyse sensorielle

La caractérisation par olfactométrie est réalisée par analyse sensorielle qui consiste à mesurer des facteurs de dilution au seuil de perception à partir desquels on détermine des débits d’odeur. Il existe des normes de prélèvement et d’analyse bien définies. Pour en connaître davantage sur les bases et les possibilités sur ce sujet vous pouvez consulter notre page dédiée : analyse sensorielle 

Mesures physico-chimiques

La caractérisation physico-chimique est souvent complexe car les composés responsables des nuisances peuvent être présents à de très faibles niveaux de concentration (quelques ppb, partie par billion, ou pg/m3), et il convient de mettre en œuvre des techniques d’analyse spécifiques avec des seuils de sensibilité compatibles avec leurs seuils olfactifs. De plus, les effluents odorants sont composés, dans la majorité des cas, de molécules issues de plusieurs familles chimiques dont l’importance, sur le plan de l’odeur, peut être très différente. En ce sens, l’analyse et la quantification des composés volatils impliqués dans les émissions odorantes doit donc être couplée à l’analyse sensorielle et à l’évalutaion de la perception et de la gêne potentielle générée par ces molécules. Pour plus de détail sur l’aspect analytique, vous trouverez plus d’informations sur analyses physico-chimiques. 

Etude des nuisances olfactives

Connaître une concentration d’odeurs ou avoir identifier et quantifier des composés volatils odorants sur une source, en limite d’un site industriel ou dans l’environnement est la base de travail pour comprendre, suivre, contrôler et réduire les impacts. Cependant, dans le cas des odeurs, il faut aussi, souvent, aborder la question de la perception positive ou négative de ces molécules odorantes.

La gêne olfactive résulte de la perception d’odeurs qui peuvent être soit, désagréables et très fréquentes dans le pire des cas, soit désagréables et peu fréquentes, soit agréables et très fréquentes (comme certaines odeurs alimentaires). Cependant, la nuisance olfactive peut être acceptée ou refusée selon le contexte dans lequel se situent les riverains. Ainsi, l’état de tolérance ou d’intolérance vis-à-vis d’une nuisance olfactive dépend de plusieurs éléments tels que l’évolution du désagrément, la fréquence de perception, l’affect associé à l’odeur, ainsi que la crainte qu’elle occasionne vis-à-vis de la santé ou des moins-values des biens immobiliers par exemple. Ces éléments qui modulent la tolérance vis-à-vis de la gêne olfactive peuvent intervenir séparément ou simultanément. Pour comprendre les mécanismes qui sous-tendent la relation des riverains aux odeurs environnementales, les études de gêne doivent donc intégrer chacune de ces composantes humaines, et pour ce faire, la contribution des populations riveraines est indispensable. Cette approche doit s’accompagner d’outils et de méthodes afin de rendre les plus objectives possible  les notions de gêne et de perception olfactive et leurs évolutions au cours du temps. La notion de temps est d’ailleurs cruciale car il faut savoir se donner le temps de suivre les changements de perception et mesurer les effets des solutions de désodorisation et réduction des émissions d’odeurs sur le site. C’est encore plus vrai lorsque différentes activités industrielles potentiellement émettrices sont proches sur le plan géographique. La mise en place d’un observatoire des odeurs est le meilleur atout pour intégrer le suivi des nuisances olfactives et les neutralisants et masquants des outils qui peuvent se révéler utiles.

Ces différentes approches vont permettre de répondre à différentes questions ou attentes posées ou imposées par les exploitants de sites, les autorités de suivi et contrôle des installations classées ou les riverains de ces unités.